L’incident survenu le 20 octobre 2022 à l’aéroport d’Orly, impliquant l’avion de la compagnie Fly Amelia en provenance de Rodez, a soulevé des préoccupations majeures quant à la gestion de l’équipage face aux conditions météorologiques. Une enquête du BEA a révélé des lacunes dans la préparation et la prise de décision lors de l’atterrissage.
Événement à Orly : l’avion de Fly Amelia manque son atterrissage
Le 20 octobre 2022, un incident a secoué l’aéroport d’Orly lorsque l’avion de la compagnie Fly Amelia, en provenance de Rodez, a manqué son atterrissage. Vers 19h30, l’appareil a connu un dérapage, qui l’a contraint de sortir de la piste d’atterrissage, selon les informations de RTL, confirmées par les pompiers de Paris à actu Val-de-Marne. Les équipes de secours aéroportuaires ont rapidement été dépêchées sur place pour intervenir. Fort heureusement, l’incident n’a pas fait de blessés parmi les 39 passagers, dont la ministre Caroline Cayeux, et les trois membres de l’équipage.
Sortie de piste de retour de Rodez : plus de peur que de mal. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. Merci pour vos messages de sympathie, et un immense merci aux sapeurs-pompiers et aux équipes de l’aéroport d’Orly pour leur professionnalisme. pic.twitter.com/kVNkXoTv5a
— Caroline Cayeux (@carolinecayeux) October 20, 2022
Enquête du BEA : mésentente au sein de l’équipage
Suite à cet incident, une enquête a été ouverte afin d’élucider ses circonstances. Le BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile) a récemment publié son rapport concernant l’événement survenu à l’aéroport d’Orly en octobre 2022 impliquant un avion de la compagnie Fly Amelia.
Selon ce dernier, une mésentente au sein de l’équipage semble être à l’origine de l’incident. Pendant la phase de descente, l’équipage n’a pas réussi à convenir d’une stratégie claire pour éviter les zones orageuses. Le BEA a souligné que la répartition des rôles entre les deux copilotes, ainsi que la prise de décision et la compréhension partagée de la situation ont progressivement décliné au cours de cette phase critique, rapporte Le Parisien.
Mauvaise gestion du vent et prolongation de l’atterrissage
Outre les conditions météorologiques difficiles mentionnées en octobre 2022 pour expliquer l’incident de sortie de piste, le BEA pointe également une mauvaise gestion du vent par l’équipage. Celui-ci a été confronté à un changement de direction du vent, passant du sud au sud-est durant l’approche finale.
D’après la même source, cette variation a entraîné un important « vent arrière », prolongeant la phase d’atterrissage. Malgré cela, le Pilot Monitoring (PM), l’un des copilotes, n’a pas donné l’ordre d’interrompre cette phase, un point regretté par le BEA.
Imprévu sur piste mouillée
Le rapport du BEA met en lumière une situation, où, malgré l’évaluation positive des conditions de piste par le Pilot Monitoring, considérant que la piste était adéquate pour l’atterrissage en raison des informations reçues (piste mouillée, mais avec un bon freinage), la présence inattendue d’une fine couche d’eau stagnante (4 à 5 mm) sur la piste après un orage a créé un phénomène d’aquaplanage lors de l’atterrissage.
Ce changement soudain des conditions météorologiques n’était pas anticipé par l’équipage, selon les conclusions du BEA, indiquant ainsi sa préparation insuffisante face à une possible dégradation des conditions d’atterrissage lors de la présence d’orages.
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